1. |
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Le soleil brille, le soleil je l’emmerde
Tout ce feu qui brûle en moi, c’est le feu de mes cris
Je n’arrive plus à dormir, à rêver
Je ne crois plus à l’aurore avec toi
À ma fenêtre, je n’vois que des rideaux des volets
Je n’veux plus être celui qui attend encore
J’ai sacrifié plusieurs coeurs pour toi
J’ai même essayé de guérir dans la foi
Je veux oublier ton visage, tes formes, ton corps
Plus de lumière, juste la nuit inodore
J’aimerais tellement pouvoir me rendormir un jour
Fuir enfin toute cette gangrène qui m’entoure
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2. |
On peut bien vivre sans
03:34
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On peut bien vivre sans
Sans devenir con et raciste
On peut bien vivre sans
Sans prier la Vierge et le Christ
On peut bien vivre sans
Sans en vouloir plus que son voisin
On peut bien vivre sans
Sans posséder un bel écrin
On se sent tellement mieux lorsqu'on accepte nos faiblesses et nos erreurs
Estimons-nous chanceux d'être nés dans le pays de Doc Pasteur
On peut bien vivre sans
Sans se vouloir supérieur
On peut bien vivre sans
Sans courir derrière des leurres
On peut bien vivre sans
Sans attendre des miracles
On peut bien vivre sans
Sans avoir un gros 4X4
On se sent tellement mieux lorsqu'on accepte nos faiblesses et nos erreurs
C'n'est pas la taille qui compte pour mesurer ce qu'un homme a de meilleur
On peut bien vivre sans
Sans faire 4 fois le tour du monde
On peut bien vivre sans
Sans collectionner les fausses blondes
Sans avoir des milliards, ni posséder une grosse baraque
Sans piscine, ni routine, sans devenir un vieux maniaque
On se sent tellement mieux lorsqu'on accepte nos faiblesses et nos erreurs
En vouloir toujours plus est une quête qui ne mène à rien de meilleur
Confort, confort, encore, encore, confort, confort...
On se sent tellement mieux lorsqu'on accepte nos faiblesses et nos erreurs
Estimons nous chanceux d'être nés dans le pays de Doc Pasteur
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3. |
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Elle a débarqué du froid, de nulle part
On s’est réchauffés à trois, un écart
Mais c’n’était pas assez
On s’est enlacés, plusieurs fois
On n’pouvait plus s’arrêter, à deux ou à trois
Mais c’n’était pas assez
On s’est mis à se voir et se revoir
On fumait, on buvait, on baisait du matin au soir
Mais c’n’était pas assez
Pas encore assez
Un jour le rêve s’est stoppé net, on nous a réveillés
Plus de parties, ni de triplettes, on nous a démasqués
Mais c’n’était pas encore assez
Elle est repartie dans le froid, ou je ne sais où
Loin, loin, très loin de moi, elle est devenue floue
Mais c’n’était pas encore assez
Le vide s’est imprégné de mon corps
Je me suis retrouvé en manque, encore et encore
Mais c’n’était pas assez
J'étais ensorcelé
Un de ces jours, on sonnera à ma porte
Et derrière celle-ci il y aura un manteau rouge
Et blotti dans ce manteau
Son beau corps nu qui me bouge
Cette louve reviendra jouer avec moi
Jouer à l'alchimiste avec moi
Pour rattraper le temps qui passe
Et pour faire exploser tous les repères du monde
Juste pour un soir
Je l’ai attendu, jour après jour
Mais il n’est jamais revenu, ce manteau rouge
Ce n’est pas si grave
J'ai ravalé ma bave
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4. |
L'arbre
04:26
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De chez moi, je le vois changer
Juste en bas, derrière les cyprès
En hiver, il est endormi
Découvert, pour sa longue nuit
Je le vois, depuis ma fenêtre
Immobile, pour bientôt renaître
Au printemps, il devient fécond
Débordant de sève et bourgeons
Ce bel hêtre nous émerveille
Qu'il soit fleuri ou en sommeil
Il sait tout de nos vies intimes
Il nous a vus tous grandir
Jouant avec nous pour notre bon plaisir
Ce bel être fait partie de la famille
Un matin, ils voulaient l'abattre
Mes gamins oubliant leur trac
Sur sa cime, il se sont juchés
Unanimes, ils l'ont sauvé
Ce bel hêtre nous émerveille
Qu'il soit fleuri ou en sommeil
Il sait tout de nos vies intimes
Il nous a vus tous grandir
Jouant avec nous pour notre bon plaisir
Ce bel être fait partie de la famille
Aujourd'hui, 30 ans ont passé
Grâce à lui, je supporte l'été
À son tour de me secourir
Sous son ombre, je vis, je respire
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5. |
Cloisonnés
03:47
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On s'est tous recroquevillés
Cloisonnés chez soi
On nous l'a imposé
Ce n'était pas un choix
Les uns se sont mis à créer
Pour faire passer le temps
D'autres ont appris à s'aimer
Comme jamais auparavant
Moins de croissance et ce silence
Et le monde se portera mieux
Notre amie la Terre sacrifie nos pères
Une leçon, un enjeu
Oh, repartons sous son aile
On s'est arrêté de courir
Car on nous l'a imposé
Mais pour sauver le navire
Ne faudrait-il pas persister
Moins de croissance et ce silence
Et le monde se portera mieux
Notre amie la Terre sacrifie nos pères
Une leçon, un enjeu
Oh, repartons sous son aile
On s'est tous recroquevillés
Cloisonnés chez soi
On nous l'a imposé
Ce n'était pas notre choix
Les uns se sont mis à lire
D'autres ont appris à s'aimer
La Terre de nouveau respire
Faudrait pas tout gâcher
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6. |
Night After Night
03:54
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Night after night
I'm trying to hide my eyes from the bright light
Which dazzles my soul, my heart
Bringing them to countries where I beg to love
Ten cents for a look
Fifty cents for few words
I become a beggar
To keep your face in my memory
Day after day
I'm looking at the world without seeing it
Looking for a shadow without sun
Looking for the moon in daylight
But nothing appears
I feel alone in this crowd
I become a beggar
To keep your face in my memory
Night after night
I'm trying to hide my eyes from the bright light
Which dazzles my soul, my heart
Bringing them to countries where I beg to love
Ten cents for a look
Fifty cents for few words
I become a beggar
To keep your face in my memory
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7. |
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La Terre disparaît dans la mer qui dévore la glace qui fond et prend d'la place dans la mer qui avance sur les terres où vivent les gens qui n'ont pas assez d'argent pour construire un vrai toit
Et vont mourir
On s'était installés sur notre yacht pour se divertir
L'image était parfaite, de la HD, merci à ceux qui n'avaient pas pu fuir
Le ciel est tout bleu c'est normal c'est l'été il fait chaud cinquante degrés à l'ombre du soleil qui boit toute l'eau des pays qui n'ont plus que leur pipi pour boire et devenir très malade
Et mourir
On s'était préparés pour voir les pauvres mourir de soif
On s'était même achetés un beau voilier, avec piscine et de belles carafes
L'époque des gladiateurs c'était le bon temps, vivement que la nouvelle saison commence
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8. |
Jouvencelle
01:55
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Petite demoiselle
Toi qui sens si bon la jouvencelle
Tu voudrais bien me rencontrer
Moi qui pourtant pue le rat crevé
Je pourrais te dire que je suis mort
Ou que je suis venu en météore
Il faut savoir garder ses distances
Préserver son imaginaire de la connaissance
Au moins, ça évite les surprises
Qui vous montent au nez pour ne plus lâcher prise
Tu vas me dire que l'amour n'a pas d'odeur
Mais avec moi il peut donner mal au cœur
Alors prends tes cliques et tes claques
Et pars respirer l'air de Carnac
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9. |
Vers l'infini
03:31
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Croire, croire au petit matin, se dire qu'est ce qu'on est bien
Savoir que rien, rien, rien, rien ne peut nous faire douter
C'est l'amour qui nous apaise, l'amour, pas la baise
Le seul plaisir de la chair me donne la gueule de bois
Au fil du temps, l'amour s'effile lentement
Mais je sais, je sens, que le notre tend vers l'infini, l'infini
Regarde autour de toi, dis-moi ce que tu vois
Dis-moi qu'il n'y a que toi et moi, modelés ensembles
Toi mon ange qui me connaît tant, toi dont l'humeur ne dépend
Que de l'amour fort qui unit nos cœurs, nos corps
Au fil du temps, l'amour s'effile lentement
Mais je sais, je sens, que le notre tend vers l'infini, l'infini
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10. |
Va-et-vient
03:37
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Va et viens
Et toujours me retiens
Va-et-vient
Mais ça nous mène pas loin
Va et viens
Pars, crache, reste dans ton coin
Va-et-vient
Mais sans lendemain
Quelle idée d'insister, de rester
De t'acharner et me prendre pour une conne
Quelle idée d'insister, de rester
Tu n'as besoin ni de moi ni de personne
Claque et tape
C'est pire qu'une arnaque
Claque et tape
Mais putain ça fait mal
Claque et tape
Passe-moi le sel la pas belle
Claque et tape
Elles sont loin les chandelles
Mais en moi il y avait cette chanson-là
Mais en moi, cette foi, pauvre scélérat
Cet espoir, cette vie, cette joie
Que ni toi ni personne n'abimera
Je me suis sauvée
Et je l'ai sauvée
J'ai arrêté d'y croire
Et suis sortie un soir
Bye bye, bye bye, bye bye
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11. |
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Tous les deux on pousse nos haillons
Dans un igloo à bon marché
Sous les toits d'une masure bidon
En compagnie des araignées
Toi tu vis ta vie d'alcoolique
Entre ces quatre murs lamentables
Moi je bricole et je fabrique
Des chansons qui sont invendables
Twiste et chante, moi je flippe (bis)
On bouffe une fois tous les trois jours
Avec des boîtes de cassoulet
Qu'on arrive à paner en douce
Dans leurs superbes supermarchés
Et quand on est à bout de fric
Tu fous le camp chez les émigrés
Leur faire découvrir l'Amérique
Dans des passes non déclarées
Twiste et chante, moi je flippe (bis)
Et quand je m'en vais prendre l'air
Du côté des femmes faciles
Tu te jettes sur la bouteille d'éther
Pour ton vol plané à 2000
On ne s'aime plus d'amour et d'eau fraîche
La vue de l'eau te fait hurler
Et notre amour à coups de dèche
S'est peu à peu désintégré
Twiste et chante, moi je flippe (bis)
On vit comme ça par habitude
Et surtout parce que c'est pratique
De pallier la solitude
En buvant à la même barrique
Ça peut durer jusqu'à toujours
À moins que l'on ait le courage
De se dire merde un beau jour
Et de mettre fin au naufrage
Twiste et chante, moi je flippe (bis)
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12. |
Bien vieillir
04:09
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Je ne veux plus grandir, j'ai peur de devenir vieux
Le vent et la matière deviendront des ennemis
On ne peut pas guérir de ce monstre vénéneux
Marcher le dos courbé, voir partir ses amis
Le monde continuera de tourner
Quand je serai passé de l'autre côté
Mais avant de partir, j'aimerais laisser un monde meilleur
Des sourires pleins d'avenir, des enfants heureux
Quand je verrai la mire, j'espère ne plus en avoir peur
Gardant en moi le recul pour voir la mort comme un jeu
Le monde continuera de tourner
Quand je serai passé de l'autre côté
Et toi tu brilleras encore en moi
Pour me guider au delà, ma guerrière
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Jej Ravage Grenoble, France
Depuis la fin des années 80, l'autodidacte Jej Ravage a construit divers projets musicaux. Issu de la génération "Punk/New Wave", son premier groupe, DE MEDICIS, fut pris sous contrat par New Rose Records en 1991. Puis il monta JPEX, édité par le label Last Call Records en 2000. Enfin en 2010 Jej crée BULLITT. Aujourd'hui il s'entoure de musiciens pour son projet le plus personnel, JEJ RAVAGE. ... more
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